mardi 2 mars 2010


The Courteeners est le groupe de Manchester le plus hype du moment. Après un assez bon premier album qui sentait le potentiel à plein nez, voici le tant attendu successeur de st.Jude.

La pochette est infiniment moche...
Mais les chansons rattrapent le coup niveau classe.

On commence cash avec The Opener, débordante d'intensité et des paroles bien ficelées. Sans jamais s'enerver, le titre prend étonnement aux tripes "Of Course You Do, I Was Made for This Place, And I Was Made For You".

5:18 de bonheur auditif, enchainé au juvénile mais néanmoins passionant Take Over The World.

"I Think it's Time for me and you to Take Over the World".

Pari réussi.

2 chanson et l'auditeur se réjouit d'en avoir 10 autres à découvir et un cd bonus de 5 chansons si la dose n'était pas suffisante.

Je ne vais pas m'apesantir sur les points forts de toutes les chansons (You Overdid It Doll superbe single, Lullaby incroyable de mélodies, ou The Rest Of The World Has Gone Home dans le rolle de la ballade imparable) et simplement déclamer ici le message principal: Ces ptits gars du manchester post-oasis ne se foutent pas de notre gueule, et nous ballancent innocemment 12 chansons superbement fouillées.

Seules "Cross my Heart & Hope to Fly" "Scratch Your Name Upon My Lips" ou encore "Last Of The Ladies" sont un peu en dessous de la moyenne de la galette, mais elles s'écoutent néanmoins avec plaisir.

Enfin, les mancuniens sont tellement inspirés qu'ils se paient le luxe d'ajouter un EP de 5 chansons à l'album. Plus Rock, un peu moins réussies, elles se défendent et restent bien agréables à l'oreille sans être indispensables.


Messieurs les Anglais, bienvenue en 2010.

The Courteeners - Falcon: 8/10

jeudi 28 janvier 2010

VV Brown - Travelling Like the Light



VV Brown est anglaise, est très pop, fait des mélodies faciles, et est un étrange mélange de Lily Allen et d'Amy Winehouse.

Certes.

Mais VV Brown c'est peut être un peu plus que ça.

La demoiselle sortait en Juillet dernier son premier album "Travelling Like the Light" aux arrangements très "lisses" qui déroutent à la première écoute, mais ne suffisent pas à descendre 12 chansons qui transpirent la fraicheur et le talent.

Les chansons, malgré des textes qui frôlent parfois le ridicule de près, une voix soul, et des rythmiques on ne peut plus "pop", claquent.

On se demande comment elle fait, mais le tout relève vraiment du tour de force. Les mélodies entrent dans la tête sans en sortir, la magie opère, on entre dans l'univers et on aimerait bien découvrir ce que vaut la demoiselle en live.

Seul titre un peu faible de l'album, on se surprendra à zapper régulièrement "I Love You", mais au contraire à revenir sans cesse sur ces excellents "Leave !" et "Everybody" qui pétillent de simplicité. "Shark in the water" surprend par ses contrastés couplet léger et refrain plus sombre tandis que les deux ballades gentillettes "Travelling like the like" et "Crazy Amazing" restent agréables à l'oreille. Evidemment le single "Crying Blood" est le titre le plus accrocheur et rock de l'album et forme, avec "Quick Fix" un appel de pied direct au amoureux des 60's.

VV ne se prend pas la tête, n'essai pas d'être hype, se contente de faire de la musique mais avec talent. Elle signe ici un premier album en forme de plaidoyer convaincant en faveur de la pop.

De la guimauve, mais de la bonne.

VV Brown - Travelling Like the Light 6.5/10

jeudi 21 janvier 2010

Vampire Weekend - Contra


Les joyeux drilles de Vampire Weekend nous avaient bel et bien surpris en 2008, nous prouvant que "non" le rock californien ce n'était pas seulement 10 notes de synthé martelées en boucle, des lives désastreux et une attitude je m'en foutiste à la limite du sabordage, bref, qu'il n'y avait pas qu'MGMT en ville.

Et les voici qui déboulent à nouveau, en ce début d'année 2010 et les rockeurs annoncent la couleur. Les étudiants qui se sont rencontrés sur les bancs de Columbia ont muri, le groupe s'est appliqué et ces quatre garçons bien coiffés nous envoient dans la tête une constellation d'émotions. Une dizaine de chansons à la fois joyeuses et mélancoliques, passant du complètement barré ("Cousins") au chef d'oeuvre minimaliste ("I Think You're A Contra"), sans passer à côté du chef d'oeuvre tout court ("Giving Up The Gun"). Aucun titre n'est faible, les paroles font mouches, les rythmes empruntés au continent Africain sont toujours efficaces et Ezra Koenig n'a jamais aussi bien chanté.

Le titre Contra signifie "contraire" et résume à la perfection cet album, à la fois décadent et précurseur, triste et joyeux, doux et dansant, en un mot superbe.

Un grand merci messieurs les Californiens, et nous qui pensions que les anglais tireraient les premiers, on attend de pied ferme les réponses attendues, peut être à regarder du côté des Wombats ?

L'avenir nous le dira, en attendant on ne se lasse pas de ce Contra.

Vampire Weekend - Contra: 8/10

dimanche 22 novembre 2009

Julian Casablancas - Phrazes For The Young

L'homme le plus cool de la planète.
Rappelez vous, les converses, ces trucs que tout le monde considérait comme hideux il y a 5 ans, c'est lui et ses compères des Strokes qui sont à la base de leur retour. The Strokes, un groupe incroyable, un premier album qui claquait comme une fessée, (la pochette en dit long), un second album complétement hallucinant, plus introverti, plus chaud, plus complexe, là ou on les attendait pas, et un 3eme album, dernier en date, qui va chercher des inspirations du côté de l'electro et des teletubbies, la classe.

Et voilà que le monsieur qui est derrière tout ça se dit "bon les gars, on se sépare un an, mais pour pas perdre la main, j'écris un album solo", tout le monde bave.

11th Dimension, premier single, incroyable. On tique au début sur cette ligne éléctro affichée, mais on ne peut que saluer le monsieur devant la puissance des mélodies et des textes. Un super titre.

Bref, ce ptit gars promet, il l'a déjà prouvé en de multiples occasions, et on attendait les 8 titres de cet album en tapant rageusement du pied.

Verdict, après plusieurs écoutes, la voix est là, toujours aussi classe, mais les mélodies et l'inspiration s'en sont allés. Certes, on s'éclate toujours sur 11th Dimension, certes Glass est sacrément touchante, et certes le tout reste agréable à écouter mais on est très très loin du chef d'oeuvre que l'on était en droit d'attendre. Des textes pas si fouillés (ludlow street, tourist) des chansons linéaires (Out of the blue) et sans trop de relief.

Déception donc, putain Julian, on t'attend en meilleure forme sur le prochain album des Strokes.

Reste la voix la plus rock n roll du moment, et au moins on rompt avec la boucle des pochettes moche.

Julian Casablancas - Phrazes For The Young: 5.5/10

vendredi 6 novembre 2009

Arctic Monkeys au Zenith de Paris par Tidusyl


Se décider d’assister à un concert de groupe anglais en France n’est pas toujours une mince affaire, surtout quand la salle prévue est un Zénith ou comprenez moi mieux, un hangar fait de taules et remplies d’une multitude de petites chaises moches et rouge en plastique.

Date initiale complète si rapidement qu’une de plus est ajoutée, de facto on se dit que tant pis pour la salle, l’ambiance sera au rendez-vous pour les retours de nos chers Arctic Monkeys en terre Frog.

Une fois de plus je ferai l’impasse sur la première partie car nos chers Eagles Of Death Metal entre leur ingé son et leur hark-rock monotone révèlent une erreur de casting inadmissible pour une telle tête d’affiche.

Le rideau se lève, nos 4 singes apparaissent dans cette brume artificielle, la batterie résonne et on est parti pour une grosse heure et quart de fun … sur le papier !

Alors je suis d’accord, jouer le dernier album dans son intégralité n’est surement pas ce que le public attendait, moi le premier en n’entendant pas From The Ritz To The Rubble, mais quand tu te rends compte que seulement 4 personnes, ie tes potes et toi, sautent, chantent et dansent, tu te dis : 1) le public parisien est pourri !
2) qu’est-ce que le gens foutent là ?

Musicalement parlant, le son est toujours garage, la batterie de Matt toujours indispensable et la voix de Turner, faisant oublier son nouveau look de héros cocaïné, prend toujours autant les tripes ou du moins celles des personnes qui savent pourquoi elles sont là.

Et c’est pour cette raison que l’on ressort plus que satisfaits de ce concert car même à 4, cette 1h15 de fête valait le coup. On retiendra l’explosion de confettis sur Secret Door, la seule folie générale sur I Bet You Look .. et de mon côté la nouvelle naissance d’un quatuor d’Amazing Dancers sur Fluorescent Adolescent. Et vraiment pour ça les Arctic Monkeys, merci …

A bon entendeur …

Setlist :
Dance Little Liar
Brianstorm
This House Is A Circus
Still Take You Home
I Bet You Look Good On The Dancefloor
Sketchead
My Propeller
Crying Lightning
Dangerous Animals
The View From The Afternoon
Cornerstone
If You Were There, Beware
Pretty Visitors
The Jeweller’s Hands
Do Me A Favour
When The Sun Goes Down
Secret Door

Encore :
Fluorescent Adolescent
505

dimanche 13 septembre 2009

The Beatles - Remasterisé

Wow.

J'écoute en boucles les CD remasterisés des Beatles, et c'est incroyable.
Des chansons que je trouvais sans intérêt prennent vie. D'autres que j'adorais deviennent éclatantes. Le paradis 2.0 en quelques sortes. Les voix sonnent, les guitares aussi, pour de vrai, et pourtant l'esprit le son beatles sont au rendez vous.

A recommander définitivement aux fans et aux autres !

lundi 17 août 2009

Arctic Monkeys - Humbug


Au pays du rock nerveux mais classe je voudrais The Arctic Monkeys, groupe propulsé devenu phénomène en angleterre qui sort son troisième album. On avait apprécié le son du premier album, et quelques pépites inédites (wavin goodbye), mais sans en faire l'éloge non plus. Puis on avait été séduits par le second album, plus cherché, plus poussé, le groupe avait muri, et nous offrait "Fluorescent Adolescent" l'un de leurs meilleurs titres à ce jour.

Alex Turner passait ensuite au side project "The Last Of The Shadow Puppet", révolution musicale, un style jamais entendu auparavant et qui claque (notamment sur "My Mistakes Were Made For You" et "The Meeting Place", veritables joyaux de cet album), on adore mais encore une fois surtout pour quelques titres phares.

Nous voici en présence d'un 3eme album, qui, tout au long de ses quelques 10 titres, est clairement influencé par TLOTSP.

10 chansons, toutes intéressantes, notamment le single "Crying Lightning", qui gagne en intensité à chaque réécoute, et, seule véritable pépite de l'album "Cornerstone", qui pioche sans honte du coté des inspirations du side project d'un chanteur sans cesse en progression d'un album à l'autre.
On remarquera également "Secret Door", et son refrain envoutant.

Les lignes de guitares et de basses, et le chant de Turner nous emportent sans nous emballer.
Ca reste du bon rock, frais car innovant, bref sans tergiverser, un bon album.

On attend de voir ça en live,

Arctic Monkeys - humbug: 6.5/10

dimanche 14 juin 2009

Oasis – Heaton Park , Manchester 07/06/09 By Tidusyl


“Maybe I don’t really wanna know” chante Liam … Moi je sais et je vais vous le dire : Oasis est le dernier vrai groupe culte de Madchester.
Oublions ici l’omniprésence des absurdités dont les frères Gallagher nous submergent dans les tabloïds et faisons le bilan !

Voilà 7 ans que le groupe n’a pas chanté en Mancunie et les sales Gallagheries au sujet de la ville laissaient seulement présager que le retour de l’enfant du pays demeurait une utopie. Et pourtant … Début octobre annonce de quelques dates, 210000 tickets vendus en moins de 2 heures : tout cela permettant d’espérer un très grand moment.

D-Day. Arrivée 15h et après 4 premières parties dont on ne se souviendra que de Free Peace et de Twisted Wheel et oubliant la boue et l’urine (grand jeu anglais), 20h45 allumage des écrans, rock saturé à fond les Marshalls … Oasis is coming !

Première impression et malgré l’idiotie dont il peut faire preuve : Liam Gallagher « pue » la classe. ; les médisants diront qu’il ne bouge, ni ne parle .. mais même immobile sa présence écrase tout et de toute façon, connaissant le personnage, toute la fosse préfère qu’il chante, ce qu’il fait rudement bien selon les dires des habitués.

Noel, lui plus effacé même si il continue de retourner la décente retenue de certaines «fans » (pour ne pas dire hystérico-Noel-je-t’aime), trouve sa force dans son jeu de guitare et dans son chant ; son frère lui laissant plus facilement le micro, impliquant tout de même une sortie de scène systématique.

Nouvelle impression et une nouvelle fois malgré le silence assez anecdotique de la fosse entre les chansons, quand 70000 personnes ont conscience qu’ils sont en train de vivre une grande expérience, ça se ressent : chanter Don’t Look Back In Anger en couvrant la voix de l’aîné …. sans commentaire …

Après que dire sur la setlist. Si des chansons du dernier album n’ont rien à faire ici (Waiting For The Rapture) et si d’autres manquent cruellement à l’appel (Whatever ou She’s Electric), le groupe transcende les versions Cds et livre une grande prestation peut-être trop rodée mais sans bavure. Ceci dit, le groupe dépasse les espérances de la soirée et les 23 chansons passent comme la bière du samedi après-midi.

Alors oui, ça se ressent que les Gallagher ne brillent pas d’amour fraternel, mais quand Noel nous gratifie d’un blasphème et que Liam finit le concert dans un bain de foule : n’est-ce pas le signe qu’Oasis prend toujours du plaisir dans sa quête d devenir le plus grand groupe du monde ?

Jacques Higelin chantait « Champagne pour les uns et caviars pour les autres » … ce soir, on a eu les deux … Live Forever

À bon entendeur …

Tidusyl


Setlist :
Rock’n Roll Star
Lyla
The Shock Of The Lightning
Roll With It
Cigarettes & Alcohol
The Meaning Of Soul
To Be Where There’s Life
Waiting For The Rapture
The Masterplan
Songbird
Slide Away
Morning Glory
My Big Mouth
The Importance Of Being Idle
Half The World Away
I’m Outta Time
Wonderwall
Live Forever
Supersonic

Rappel :
Don’t Look Back In Anger
Falling Down
Champagne Supernova
I Am The Walrus (The Beatles Cover)

mercredi 20 mai 2009

Marilyn Manson - The High End Of Low


Marilyn. Manson.

Un nom qui inspire le plus souvent du dégout de l'indifférence ou du rire, et c'est bien dommage parceque derrière les paillettes provocatrices d'un personnage intelligemment créé et entretenu pour plaire à un public précis se cache un groupe de rock, et pas mauvais qui plus est.

Le dernier album du révérend était sacrément plat, "Eat Me Drink Me", manquait cruellement d'inspiration, et les fans ne pouvaient que se réjouir du retour de Monsieur Twiggy Ramirez, bassiste du groupe et compositeur de nombreux des titres phares de la meilleure période du groupe (Holy Wood et Mechanical Animal). D'ailleurs Goon Moon projet parallele du monsieur se paie le luxe d'avoir écrit quelques très bonnes chansons (Sleep with a gun, apple pie).
Le premier titre "teaser" sonnait très bien, "We're From America" une violente peinture de la société américaine, très rock, une ligne de basse que l'on avait pas entendue depuis un moment, ça sentait très bon.

Le single "Goddamnmotherfuckinggeddon" rajoutait une couche d'impatience à découvrir l'album et se révèle en être l'une des meilleures chanson faisant à la fois dans le brutal (le titre) et l'auto-dérision ("fuck, kill, etcaetera").

Voici donc l'album qui est sensé signer le retour d'un des méchants les plus cools qui ait été...

Et c'est réussi. Certes tous les titres ne sont pas bons (mais ils ne l'ont jamais tous été sur un album de manson) et il manque quelquechose pour pouvoir rivaliser avec un Mechanical Animal ou un Holy Wood.
Cependant, on trouve aisément une bonne poignée de titres très plaisants à l'oreille, à commencer par "Devour", l'une des meilleures chansons jamais écrites par le duo à mon sens, véritable perle de cette album. On adorera également "Unkillable Monster", piste sur laquelle Brian Warner parle de son personnage ("how the fuck are we supposed to know when i'm a monster the way you refuse to die"), et les deux morceaux qui précédaient l'album "We're From America" et "Arma goddamn mother fucking geddon".

Aucun titre n'est ensuite raté, et il y a toujours quelque chose à se mettre sous la dent mais il n'y a définitivement que 4 titres vraiment emballants sur cet album...
On tombe quand même sous le charme de "Into the Fire" de "Four Rusted Horses" et de son côté old blues, de "Running To The Edge Of The World" et de "15" (en fait les "ballades" mansoniennes). On comprend également peu à peu que l'album raconte une histoire (les chansons sont dans l'ordre ou elles ont été écrites et enregistrées) et on trouve enfn une cohérence qui ne sautait pas aux yeux.
Ceux qui disent que le tout n'est qu'une bouillie resservie de que le groupe faisait auparavant n'ont rien compris. Il faut chercher ailleurs, et découvrir une autre version de Manson. Un Manson qui s'est adoucie, pas forcément pour le pire.
Certes, il est devenu plus dur d'être le grand méchant anti américain quand Obama est président (M.M avoue même avoir voté, pour la première fois), et quand on s'est mis à nu sur un album musicalement plat.

Un bon album, pas celui du retour en fanfare, mais celui du retour sur une bonne voie,
antichrist superstarement votre,

Marilyn Manson - The High End Of Low - 7/10

vendredi 27 mars 2009

Pete Doherty at The Picture House - Edinburgh

On arrive pile à temps pour voir la première partie, à savoir Dot Allison, chanter 5-6 chansons très douces, jolies, mais un peu plate. On se laisse doucement envouter par sa voix, contrairement à certains écossais présents (et manifestement bourrés) qui lui balancent alègrement de la bière en chantant entre les chansons le "who ho ho" de I Wish des Babyshambles.

Puis Dot Allison remercie le public et s'en va manifestement enervée d'avoir été éclaboussée par un public peu respectueux il faut bien le dire.

Tout le monde se met à frétiller d'impatience et les who ho ho tournent en boucle, en alternance avec des "pete pete pete pete". Etonnament le public est très masculin, contrairement à la france ou la plupart des groupies du dandy anglais sont des filles.

21h. Le personnage débarque, habillé comme un dimanche, pas de veste de costard ou de cravate, juste un sweat tee shirt quelconque et un sourire au lèvres.
La claque peut commencer, et en beauté, s'il vous plait : Music When The Light Goes Out, guitare chant, rien d'autre. Pete, seul face à un public en délire complet qui scande des paroles qu'il connait par coeur et qu'il ne pensait pas pouvoir rechanter avec un moment.
On est transportés ...

(Et couverts de bière il faut bien le dire, les écossais balancent leur gobelet plein de biere le plus haut possible... Il pleut de la Foster sur le public, et sur les musiciens.)

Puis la setlist se déroule, composée principalement des chansons de l'album solo, sans trop de frissons, on passe un bon moment mais il manque quelque chose. Les chansons sonnent plus intimistes, aucun changement par rapport à la version album, tous les effets et orchestrations sont là. Cependant elles ne font décidément pas le même effet que celles des BabyShambles.

Après 4 chansons, les musiciens (graham coxon, 2 BabyShambles, 2 violons, un violoncelle et un clavier) s'en vont, et Pete nous livre un magnifique Don't Look Back Into The Sun. Incroyable. Beaucoup pensaient ne jamais voir ou revoir cette chanson en live. Si. Et c'était quelque chose, surtout quand le poète embraye sur un You Can't Stand Me Now.

Pete Doherty est en pleine possession de ses moyens, même pas alcoolisé, sa voix sonne travaillée, concentrée, même s'il s'amuse avec le public, slammant même pendant quelques secondes. Tout fait très pro, comme si Doherty avait grandi et assumait un statut d'Icone Rock adoubée, pardonnée, par les médias et les critiques (qui ont encensé son album).

Après ce petit interlude Libertinesque, Pete acheve son audience avec Killamangiro, on est conquis, avant d'être a nouveau rejoint par le reste des musiciens.

Le déroulement de son album solo reprend, coup sur coup et c'est toujours très agréable mais la ferveur n'est pas la même. 3 bijoux restent à venir, un superbe For Lovers, un classique Albion et, en unique chanson de rappel, le Time For Heroes qui déchaîne les foules.

Vous avez dit Redemption?

Setlist (approximative)
-Music When The Light Goes Out
-Arcady
-Last Of The English Roses
-1939 Returning
-Don't Look Back Into the Sun
-Can't Stand Me Now
-Killamangiro
-Through The Looking Glass
-A Little Death Around The Eyes
-Salome
-I Am The Rain
-Sweet By And By
-Palace Of Bone
-Sheepskin Tearaway
-Broken Love Song -For Lovers
-New Love Grows on Trees
-Lady Don't You Fall Backward
-Albion
-Time For Heroes

mercredi 25 mars 2009

Noah And The Whale – Manchester Academy 2 Par Tidusyl

Il était une fois un groupe qui vivait au Royaume du Rock. Ce groupe à l’identité unique s’était en fait, et ce volontairement, exclu de la communauté du Royaume car il avait décidé de faire du folk. NATW était le méchant de ce conte.

Fier de son statut et surplantant tous les autres groupes ayant choisis ce mélange de poésie, NATW opta donc pour une manière bien spéciale de faire écouter au peuple du Royaume ses ballades.

C’est donc la caravane remplie de films allant du mauvais Tarantino à celui complètement absurde que nos troubadours des temps modernes se déplacent, les utilisant en guise de première partie. Mais en bon méchant, il lui arrive de faire chanter leur prisonnier en interlude de la séance cinématographique …

Mais le méchant ne reste jamais loin et décide donc de faire son apparition en créant un certain malaise : 2 premières chansons inconnues et une version trop courte de Jocasta …

Paradoxalement, le vilain nous offre un folk aux nombreuses envolées lyriques et à l’instar d’un Dylan électriques … et le peuple aime ça et se permet donc d’acclamer les ermites du Royaume, de chanter avec eux et de profiter de ce moment qui n’appartient qu’à eux !

On a beau être dans un conte de fées et alors que NATW pourrait même passer pour le gentil de l’histoire, l’absence du ukulélé sur 5 Years Time et l’oubli (du moins j’espère) de Shape On My Heart nous montre juste que le groupe veut faire ce qu’il lui plaît et à vrai dire tant mieux car le plaisir est quand même là.

Comme dans tout récit, on a donc notre Happy Ending sauf que NATW reste méchant, car la partie folk peuple du Royaume a conscience qu’il se profile une suite dont l’aperçu ce soir laisse entrevoir un nouveau chapitre qui ne paraît qu’encore plus croustillant …

À bon entendeur … salut !

Tidusyl

mercredi 18 mars 2009

The Rakes - Klang


Klang, malgré une pochette moche (c'est la mode en ce moment) l'album est le premier opus vraiment abouti de The Rakes. Les manques d'inspiration du second album sont envolés et oubliés, les incohérences du premier aussi. Berlin semble avoir donné des ailes au groupe qui enchaine 10 chansons très cohérentes, fouillées, rock et très emballantes.

Certes, on reprochera a l'album de ne pas avoir de single évident à la 'Open Book', mais que diable, c'est tellement bon d'entendre de l'inspiration, et de la bonne qui plus est !
On passe un très bon moment, de la superbe 'You're In It' chanson enervée, sa rythmique imparable et sa superbe ligne de fin "i'm no superman and i need someone to remind me that things could go wrong..." à la très directe 'The Final Hill' , en passant par l'excellente 'Shackleton' et l'envoutante 'The Light from your Mac' qui ressortent (très) légèrement d'un cd ou toute chanson défend honorablement sa place.

10 chansons, c'est un peu court, c'est vrai, et 'Open Book' nous hante par l'abscence de descendance, mais l'album est néamoins vraiment genial, teinté d'une ambiance unique.
On a souvent comparé ces gars de Londres à Franz Ferdinand, au vu des derniers albums des deux formations, ils n'ont rien à envier aux Glasgow boys, au contraire.

'You're here to have a good time'
Décidément, 2009 semble être un bon cru musical.

The Rakes - Klang 6.5/10

jeudi 12 mars 2009

Pete Doherty - Grace/Wastelands


On l'attendait depuis (très) longtemps, l'album solo du rockeur le plus controversé des années 2000, le voici, et je ne vous cache pas qu'il est très bon.

J'avais adoré Down In Albion, complètement transporté par cette ambiance et ces mélodies qui lui sont propres, Shotter's Nation par contre m'avait âprement déçu, résonant comme un immense gachis (des chansons plus que geniales, mais lissées à l'extrême comme s'il fallait les faire rentrer dans le moule de la production musicale actuelle) notamment et entre autres, à cause de "The Lost Art Of Murder" l'une de ses meilleures chansons, ralentie et ratée sur l'album.

Le single précédant l'album ne convainquait pas 'The Last Of The English Rose' avec un refrain bien trop pale pour être de Doherty, et pourtant... on se demandait s'il avait perdu l'inspiration.
On connaissait déjà 'Arcadie', 'A Little Death Around the Eyes' and 'New Love Grows On Trees', bonnes chansons, sans plus, la version de l'album n'apporte pas grand choses, si ce n'est la qualité d'enregistrement.

A noter que dans l'ensemble les arrangements font la part belle à Doherty, guitare et chant, ne réhaussant les chansons qu'en accompagnant l'homme "back from the dead".

Et j'ai été emporté. L'album présente une cohérence stupéfiante, les chansons pourtant ne se ressemblent pas, et sont toutes magnifiquement réussies, mes coups de coeur allant particulièrement à 'I'm The Rain', 'Broken Love Song' et 'Sheepskin Tearaway'.
Aucun tube, aucune mélodie facile, et c'est tant mieux. On se retrouve avec 7 superbes chansons, et un album vraiment réussi. Les maigres reproches que l'on pourrait adresser à cet album sont le faible nombre de titres nouveaux, et la pochette (pour une fois ratée).
Bien sûr, l'ambiance 'musicien et ses déboires avec les medias et Kate' de Down In Albion nous manque un peu, elle nous manquera toujours.

Elle est ici remplacée par une tout autre atmosphère. En effet, plane sur l'album une bonne dose de rédemption pour le musicien talentueux, drogué notoire, encore mieux connu de beaucoup pour cette seconde activité. Peut être enfin va t on parler de musique en parlant de Doherty.
Mais celà a t il vraiment de l'importance ? Ceux qui l'ont écouté savent ce que vaut sa musique. Chapeau l'artiste.

Cheers mister Doherty
Pete Doherty - Grace/Wastelands 8.5/10

Mando Diao - Give Me Fire


Fraichement importé de Suède, le nouvel opus (et déjà le 5eme) livré par nos quatre gars de Borlange, a débarqué dans mes oreilles il y a un peu plus de deux semaines. J'ai vraiment pris le temps de l'écouter, plusieurs fois en boucle je dois l'avouer, avant de me permettre d'écrire cette critique.

Pour résumer l'historique du groupe, le premier album étant très brut ,très rock, très garage, intéressant mais pas geniallissime, les écarts de niveaux entre les morceaux décevaient un peu. Le second Opus, résolumment plus pop était très réussi mais les guitares nous manquait. Le 4eme album "Ode To Orchrasy" est selon moi le plus abouti à ce jour, mélant parfaitement la pop et le rock pour un disque qui fait partie de mes albums préférés. Le dernier en date ressemblait à une collection de b-sides du précédent, le même mais en moins inspiré, moins réussi et moins prenant.

On les attendait au tournant, voici 'Give Me Fire', précédé d'un single parfait pour les dancefloors 'Dance With Somebody'. L'album prend son temps pour se livrer mais accroche dès la première écoute, notamment grâce aux chansons les plus réussies de l'album, qui vous sautent au oreilles :
'Gloria' et son ton à la fois triste et plein d'energie, et son magnifiquement réussie passage ballade.
'Mean Street' qui sonne comme une chanson oublié des beatles remise au goût du jour, et qui vous plaque un sourire sur les lèvres à chaque écoute.
'Go Out tonight' enfin, une superbe rythmique, un crescendo-song bien foutu, on est conquis.

4 très bons titres, le reste de l'album est également bon, un niveau au dessous, pas de titre raté, quelque refrains poussifs ('Give Me Fire', 'The Shining').

Une ballade envoutante 'Crystal', et un album dont on ne se lasse pas facilement. Bien sur, ce n'est pas 'Ode To Orchrasy' mais c'est déjà plus travaillé, fouillé et rafraichissant que 'Never Seen The Light Of Day'. Continuez comme ça, vous êtes sur la bonne voie.

Mando Diao - Give Me Fire 7/10


P.s: Dieu, qu'elle est moche cette pochette.

samedi 21 février 2009

Ida Maria - Glasgow The Garage


On est à Glasgow, on se dit 'putain, ça va être rock', on vient voir Ida Maria on se dit 'ça va être gentil', on se trompe presque.

Le concert débute par deux premieres parties nullissimes, le public arrive petit à petit... Et le show commence enfin a 21h. Ida débarque, se met a la batterie tape dessus de toutes ses forces, ses compéres arrivent : c'est parti pour 'Queen Of the World'!

Le son est nickel, la chanson balance bien, ça pourrait être vraiment genial... mais le public est complétement mou, ne chante presque pas et semble un peu surpris.

Etrange... Ida enchaine une seconde chanson "rock", le public commence à se réveiller... et la boum, le show devient folie, Ida balance son pied de micro et son retour in-ear, elle part en coulisse, revient avec une bouteille de vin blanc, repart, revient avec une de vin rouge, lance sa guitare sur les amplis, bref Rock N Roll !

Elle assure sur toutes les chansons (quelle voix !) malgré d'évidents effets désirables de l'alcool.

Elle se déshabille pour se mettre en tee-shirt sans soutif... et le public commence enfin à chanter et à se déchainer !

On ne voit pas le temps passer et déjà les musiciens jouent le riff de 'I Like You So Much Better When You Are Naked' le tube qui finit d'emballer les foules et de mettre le feu au poudre.


Un concert tres rock N roll, ou le groupe sonne vrai, sans prise de tête. Une bonne performance, seul regret : un public ecossais plus que timoré au début du show et on est passé à coté de la transcendance...

dimanche 15 février 2009

Late of the Pier – Manchester Academy 2 – 14/02/09 by Tidusyl



Une critique est forcément subjective tout comme les goûts musicaux.

Pour ne méprendre personne, j’ai passé une bonne soirée car je me dois d’être franc, LOTP préféré à MGMT par le grand chauvinisme anglais envoie du lourd et fait partie des nouveaux groupes qui ont un son et une certaine identité.

Mais merde de chez merde ! La seule question que je me pose après cette soirée c’est pourquoi ! Pourquoi, alors qu’il jouit d’une notoriété naissante qui est indiscutable, le groupe se permet d’arriver une demi-heure en retard pour nous livrer un set de 45 minutes ?

Alors ok, vous me direz le CD dure 35 minutes mais merde (oui désolé mais je suis énervé), les mecs vous êtes qui pour vous foutre autant de la gueule de votre public (qui par-dessus tout était d’un âge frôlant la puberté et assez con) même si vous vous permettez le luxe d’hurler « We Love Manchester » ?

Je suis écoeuré d’un tel manque de professionnalisme, dégoûté d’avoir attendu depuis septembre pour les voir et limite d’avoir payé pour ça : une des plus grandes blagues qui m’a été donnée de voir en Angleterre !

Un conseil LOTP : vous avez le talent de faire des reprises, des impros alors une nouvelle fois : pourquoi ? Vous êtes en début de carrière, mais continuez à faire comme ça et « Space & The Woods » ,qui est au demeurant une excellente chanson, n’aura que pour zénith un fond sonore dans une publicité d’assurance !

Maintenant un conseil pour chez vous : rester à la maison, téléchargez le CD, mettez un T-shirt blanc, maquillez-vous les joues en bleu, jouez avec votre interrupteur pour faire stroboscope et ce n’est qu’en faisant ça que vous apprécierez Late Of The Pier …

À bon entendeur …
Tidusyl

dimanche 1 février 2009

The View - Which Bitch

Un autre groupe d'Ecossais. Un autre groupe de Rock... The View de Dundee.
On avait aimé sans plus leur premier album, notamment à cause de la superbe 'The Don', de la voix intéressante, et de l'ambiance.

Leur second album fait d'emblée plus travaillé, 'Typical Time', une petite introduction donne clairement le ton d'un album qui sent bon les soirées Ecossaises, les 'r' roulés, la biere, la rue, la joie, le rock et la pop.

'5Rebeccas' est un single parfait, avec un refrain imparable balancé après un pont très efficace. 'Schock Horror' 'Double Yellow Lines' et 'Jimmy's Crazy Conspiracy' sont des chansons de la même trempe, en un brin moins bien, et on aimerait bien voir ça en live.

Mais c'est dans le registre des ballades que le groupe nous bluffe complétement , notamment avec une très réussie 'Covers' (en duo avec Paolo Nutini), et 'Give Back The Sun' aux mélodies qui trottent dans la tête toute la journée. Dans le même genre, on adorera 'Gem Of A Bird'.

'One Off Pretender' sonne très poussif et est selon moi le seul titre moins réussi, même s'il a le mérite d'être original. Tous les autres titres valent le détour et on ressort de l'album avec 13 chansons qui prennent leur temps pour se livrer complétement, mais qui accrochent sans conteste l'oreille.

Le chanteur a un timbre prenant, les mélodies sont a la fois originales et réussies, les orchestrations excellentes, et le tout sent bon la vraie musique, teintée d'une ambiance unique.

Pas de doutes, on est face à un très bon album.

The View - Which Bitch : 8/10

lundi 19 janvier 2009

Franz Ferdinand - tonight: Franz Ferdinand

Le voici, le voilà, le nouvel album des rockers de Glasgow : Tonight : Franz Ferdinand !

'Ulysses' et 'Lucid Dreams' étaient déjà connues avant la sortie du cd, toutes deux des chansons efficaces rien d'extraordinaire, du Franz Ferdinand 'classique'.

'Turn It On', son couplet fade ,son refrain poussif, son ennui complet et 'No You Girls' sa rythmique, son manque d'inspiration, sa rythmique, nous mettent la puce à l'oreille.

On se trouve face à une pâle copie de Franz Ferdinand, fade, insipide, restent les rythmiques efficaces et la voix d'Alex.

'Twilight Omens' nous envois à la gueule une melodie étrange sur fond de musique tiré d'un film d'horreur des années 1970, en noir et blanc, avec un chameau en guise de vampire.

Le charme opère, enfin quelque chose à se mettre sous la dent, quelque chose qui claque et détonne, ça fait du bien même si la mélodie vraiment bien foutue ('I write your name uppon the back of my hand...') ne revient pas assez souvent.

Un nouveau passage à vide sur 'Send Him Away' et 'Live Alone', du Franz Ferdinand version 'You Could Have It So Much Better' mais en beaucoup moins bien...

Puis 'Bite Hard' déboule. On est conquis par la partie ballade du début et, quand les guitares entrent en scène on bouge la tête, les jambes, on se mord légèrement la lèvre inférieure, on est repris des même frissons dansant que sur "Take Me Out' (le changement de tempo décapant en moins) bref ça fait du bien.

'What She Came For' casse tout, avec une rythmique trainante et un "You're what she came for"qui ne décolle pas.

'Can't Stop Feeling' tire son épingle du jeu, dans un album au niveau moyen malheureusement très bas, la ligne de synthé n'est pas mal trouvée. Rien de bien folichon mais c'est déjà ça.

La version album de 'Lucid Dreams' est bien moins réussie que la version radio.

'Dream Again' est la première ballade ratée du groupe, notamment à cause de la basse et du refrain. On éspère que ce sera la dernière...

Enfin, 'Katherine Kiss Me' achève cet album, une bonne ballade, pas au niveau d'un 'Fade Together' ou 'Eleanor put those boots on' mais bien quand même.

Pour résumer, le groupe se laisse aller sans se remettre en question et l'album est raté. Seules 'Twilight Omens' 'Bite Hard' et 'Katherine Kiss Me' valent sérieusement le détour.

Pour le reste, les rythmiques marchent bien, mais un batteur ne suffit pas à faire un groupe. Dommage... On y croyait.

Franz Ferdinand - Tonight : Franz Ferdinand 5/10

dimanche 11 janvier 2009

Little Joy - Little Joy

Un disque qui date de novembre 2008, mais que je n'avais pas eu le temps d'écouter. C'est chose faite.
Little Joy est le groupe du batteur des Strokes Fabrizio Moretti, et ça se sent. La couleur de la voix ressemble enormément à celle de Casablancas mais sans en atteindre le niveau.

Le son est très chaud, comme celui des Strokes, mais beaucoup plus joyeux et doux, et les influences brésiliennes du disque ne sont probablement pas étrangères à cette différence.

On se laisse emporter par ' The Next Time Around ', ' Brand New Start ', ' How To Hang A Warhol ' ou encore par un ' No One's Better Sake ' chansons sans autre prétention que de propager de la bonne humeur, c'est très réussi. On imagine sans forcer un feu de cheminée ou une soirée sur la plage.

'Keep Me In Mind' fait complétement penser aux Strokes, c'est agréable mais c'est un mauvais single. D'une part parcequ'il ne reflète pas vraiment l'album et aussi car il n'y a pas grand intérêt à essayer de faire de Little Joy une pâle copie des Strokes.

La galette nous offre également une belle palette de ballades joyeuses plus ('Unattaingnable', 'Don't Watch Me Dancing' ) ou moins ( 'With Strangers' ) réussies et une chanson complètement hors du cadre, à la façon d'un pentonville sur Down In Albion : 'Evaporar' qui ressemble à une chanson folk brésilienne passable. Le syndrome de la 11eme piste pour éviter le disque à 10 chansons semble avoir encore frappé.

De la bonne humeur donc, mais pas vraiment de titre excellentissime, pas de frissons, pas de refrain à reprendre en choeur... si ce n'est 'Shoulder To Shoulder' véritable réussite de l'album avec la geniallissime ligne :

'she can always be wrong, he can always be right, not a matter of choice, just a matter of time', que l'on se surprend à chanter avec passion devant son ordinateur (ou sa chaine hi-fi). Une vraie petite pépite sur un album d'un niveau tout à fait convenable.

Pour conclure, une bonne dose de bonne humeur et de musique qui fait du bien, ça ne se refuse pas, surtout quand c'est, comme ici, bien fait.

Merci donc à Little Joy de nous réchauffer les oreilles, un grand 'j'adore' à 'Shoulder To Shoulder', et on attend impatiemment le prochain Strokes qui sent décidément très bon.

Little Joy - Little Joy : 7/10

vendredi 9 janvier 2009

Bonne Année 2009 et Disques Attendus !



Bonne année de la part de nos deux rédacteurs !

Afin de bien préparer la rentrée musicale, voici quelques disques que l'on attend impatiemment :
Janvier :
26/01 Franz Ferdinand - Tonigh : Franz Ferdinand

Fevrier :
Mando Diao - Give Me Fire
The View - Which Bitch?

Mars :
09/03 Peter Doherty - Grace/Wastelands

Date inconnue : The Holloways / Jet / Muse / Placebo / Hot Hot Heat / The Rakes / The Strokes ...

lundi 8 décembre 2008

Gogol Bordello au Bikini (Toulouse)



C'est ma première venue au nouveau Bikini, et rien à dire, la salle en jette.
Arrivée à 20h40, Superamazoo est en pleine prestation. Le groupe Lillois nous sert une musique très machinée (les parties basse et batterie sont samplées et non jouées), relativement pauvre en mélodies, bien rodée, quelques fans de drum and bass apprécient en bougeant la tête.

On est un peu triste pour eux, ils bougent partout, se donnent à fond mais rien n'y fait, le public veut du Gogol Bordello (prononcez GogAl BordellA). A 21h le groupe sort de scène (30 minutes de set donc) et on se réjouit, on s'attendait à bien plus long.

45 minutes passent, la salle se remplit peu à peu. Les lumières s'éteignent, un seul projecteur reste pointé vers la scène, Eugene débarque, guitare à la main, et entame une chanson sur laquelle le rejoindront les autres membres du groupe.

L'ambiance est éléctrique, on attend le déclic. Le voilà : SuperTheory Of Supereverything, seconde chanson du set, marque le début de ce qui sera une heure de bonheur, entre défoulement, passion de la musique et spectacle vivant. Les Gogols se déchainent, les tubes aussi, on est impressionés par l'effet d'un "Wonderlust King" ou d'un "American Wedding". Ces gars là savent faire danser les foules, et on en redemande.

Après une heure sensationnelle, on les regarde, épuisés, s'en aller . Puis l'on remarque que les lumières de la salle ne se rallument pas. Et que le public en veut plus. Alors on éspère, on récupère son souffle, on se rappelle que "Start Wearing Purple" n'a pas été jouée...

O joie, les musiciens new yorkais reviennent, alignant une seule note sur laquelle Eugene commence à chanter du dalida, surréaliste, puis du Pink Floyd, 'We don't need no education', avant de lancer, "Start Wearing Purple", et le bordel apocalyptique reprend. La foule est conquise, dans un état second, on voit le groupe enchainer ses meilleurs riffs et l'on se donne à fond, en pensant que chaque chanson est la dernière. Une demi heure de rab, le groupe ne se fout pas de la gueule de son public.

Puis, soudainement, le groupe s'arrete, la magie se dissipe, on attend impatient de connaîte la suite de l'histoire... Eugene nous dit que les français sont réputés pour être le pire public au monde, le plus cruel, le plus dur à conquerir, et que ce sont les italiens (campeonis del mundo) qui le lui ont dit... Le public ne sait pas trop comment réagir, ça sent le foutage de gueule de nos amis transalpiens, mais le message n'est pas très clair ...

Quelques secondes d'incompréhension passent...

Et retentit la mélodie de 'Mala Vida' !!!
Bon sang, ces types visent juste, c'est tout simplement la folie dans le public, une dernière montée d'adrénaline et de bordel musical, avant le fatidique au revoir.

10 minutes de remerciement de leur public, ces gars là chérissent leur audience, et celle-ci le leur rend bien.

On ressort, trempés de sueur, essouflés, des étoiles plein les yeux, ils étaient là, et franchement, ils sont bons.

Quelques regrets cependant, la non présence de 'Not A Crime' ou de 'Ultimate' sur la setlist, l'absence d'une des deux danseuses et donc de leurs danses synchronisées hypnotiques et loufoques. Enfin, on regrettera les deux grands boulets qui étaient devant nous au tout début du concert, incroyables d'immobilisme, heureusement, on a réussi à vite se dégager, et on a passé un concert inoubliable.

Merci au bikini (le son était tout simplement parfait), et merci à ces gars de New York qui ont de l'energie à revendre. Epoustouflant.


lundi 1 décembre 2008

Looking Rough At 30 with Jarvis Cocker par Tidusyl


Continuons notre pèlerinage anglais en se rendant à l’Academy, salle de concert qui aura vu passer sur ses planches aussi bien Amy Winehouse que Nirvana.

Petit cours d’histoire : 1975, Geoff Travis part aux USA chercher des disques, en revenant à Londres, il lance son propre magasin de musique qui devient un label sous le nom de Rough Trade en 1978. À ce jour le label collectionne les artistes tels que The Smiths, The Libertines, The Strokes ou Arcade Fire.

Seulement parce que c’est rare, commençons par dire que la musique, issue du catalogue du label, fait assez bien passer l’attente. Et ensuite, prenons le temps de parler de Jeffrey Lewis, qui par sa présentation musicale du label à l’aide d’un vieil enregistreur et sa prestation, mérite tous nos applaudissements.

Arcade Fire résonne, les lumières s’éteignent … Et c’est par écran-projo que M. J. Cocker (et non pas Joe) commence à parler à la foule tout en se déambulant comme lui seul c’est le faire ; ou peut-être L’Iguane Iggy dans ses grandes heures.

Dès ce moment, tout dégénère. Toujours pas de Pulp mais à vrai dire, on a plus de chance de dépuceler le Pape que d’entendre à nouveau Common People.

Jarvis enchaîne le premier EP, des nouvelles chansons du second. Même si certaines sentent le déjà-vu, bizarrement on a l’impression d’entendre Bowie chanter, le spectacle que nous livre l’Anglais est tellement unique et l’énergie qu’il transmet est tellement folle (et je pèse vraiment mes mots), qu’on ne s’ennuie pas le moins du monde et surtout qu’on en redemande.

Le public pour une fois est calme, complètement captivé par cet énergumène, se permettant tout de même de chanter sur I Will Kill Again et de réagir aux singeries de ce sosie de Jésus en Wayfarer …

Ce qui est bien avec Jarvis, c’est l’imprévu … Car refaire ses lacets sur scène tout en donnant ensuite dans l’impro sur ses chaussures « qu’il aime », ou distribuer des chocolats du calendrier de l’Avent : on aime ou pas mais moi je dis chapeau bas (et je suis content de ma rime).

Cocker nous gratifie de deux rappels dont Running the World et Don’t Let Him Waste Your Time. Et c’est avec un « Mind the Roads » sur projo que l’homme tire sa révérence.

Trente ans de musique, des hauts et des bas …
Avec son nouvel EP, l’année 2009 sera Jarvisienne et surtout Strokiste (à bon entendeur) : Rough Trade peut donc sourire et nous, nous lui souhaitons un Happy Birthday …
Tidusyl

vendredi 28 novembre 2008

The Holloways - Sinners And Winners


Pour rappel, The Holloways avaient fait un bon premier album 'So this is Great Britain'. Ils semblent être ici passés au niveau supérieur et nous offrent 4 bonnes chansons et une sacrée bouffée d'oxygène.

2 perles et 2 réussites portées par les deux superbes voix de ces talentueux Londoniens :

'Sinners and Winners' est vraiment excellente, un petit côté country tourné brillament en mélodie pop-rock plus que séduisante. Petite pétite d'inspiration et de fraicheur. Ca fait du bien aux oreilles !

'Kill this day' et 'Psb' sonnent beaucoup plus comme le premier album, bonnes chansons, sans plus.

Par contre, 'Forever' achève de nous conquérir, une excellente ballade qui, sombre un peu, il est vrai, dans la mièvrerie. Ca fait parfois du bien quand c'est réussi, et c'est le cas ici.

Ils parlent d'un album pour 2009, on va suivre ça de (très) près !


The Holoways - Sinners And Winners : 7/10

Oasis - Dig Out Your Soul


En Juin des prétendus futurs titres de l'album circulaient sur internet : "I Wanna Live A Dream (In My Record Machine)" "Stop the Clocks" et "Nothing On Me".
De belles chansons, bien foutues et on espérait un putain d'album...

Septembre : Le single passe en boucle sur les radios "The Shock Of The Lighting", un couplet catchy et classieux dans la pure tradition du groupe tellement jouissif qu'il en fait oublier la pâleur du refrain. Tout ça sent très bon.
Première (mauvaise) surprise, aucune des chansons qui circulaient n'est sur l'album... tant pis. (On apprendra par la suite qu'elles seront sur le prochain album ou sur l'album solo de Noel...)

Le groupe annonce avoir fait son album psychédélique, passage obligé pour ceux qui s'inspirent aussi clairement des Beatles.

Psychédélique et original, oui, l'album l'est définitivement. Le son et les mélodies ne ressemblent à rien de ce qu'à fait Oasis avant, malheureusement pour le pire.

Une fois disséqué cet album ne révèle que trois chansons, trois titres qui survivent au désastre. On attendait le digne successeur d'un "Don't Believe The truth" qui sonnait le retour du groupe à grand coups de mélodies travaillées ('Let There Be Love', 'Guess God Thinks I'm Abel' 'Part of the Queue' et 'The Importance Of Being Idle'), le compte n'y est pas du tout.
Les échos poussifs sur la voix de Liam sur 'Soldier On', les effets sur les voix en général, le son très aérien et psychédélique, on a envie de leur dire d'arrêter leurs conneries et de se concentrer sur l'écriture.

Seule et maigre consolation, les singles sont bien choisis, "Shock Of The Lighting" et "I'm Outta Time" sont clairement les deux meilleurs morceaux de l'album, suivis par un "Bag It Up" un peu lassant, mais qui sort largement du lot de titres passables.

"I'm Outta Time" sonne très lennonesque, Liam déclare qu'il pensait au Beatles décédé lorsqu'il l'a écrite, ça s'entend. Les mélodies s'enchaînent de manière évidente et on est à chaque écoute surpris par leur richesse. Vraiment un bon titre, une bonne ballade. Probablement le seul titre qui survivra au temps sur cet album.

On pense tristement à "Standing On The Shoulder Of Giants", où seul le single "Go Let It Out" échappait à l'aller sans retour pour le cimetière à chansons nulles. Travail baclé.


Oasis - Dig Out Your Soul : 4/10

jeudi 27 novembre 2008

Dido - Safe Trip Home



5 ans.


5 ans d'attentes avant que la belle Dido sorte enfin un successeur à son geniallissime "Life For Rent".


Le single "Don't believe in love" n'emballe pas, un peu plat, très loin de la mélodie imparable d'un "White Flag". On éspère beaucoup mieux pour l'album.

Après une première écoute, on rentre pratiquement bredouille d'une chasse au tube, à la mélodie simple et efficace, bref d'une chasse à son précédent album. Manque d'inspiration ou maturité et gain de finnesse ? La question se pose et, pour en avoir le coeur net, on réécoute.

Encore.

Et encore.


Et l'on perçoit quelques perles rares, belles et envoutantes, comme ce "Let's Do The Things We Normally Do", référence explicite à son père décédé et probablement le titre le plus réussi de l'album. Ou ce "Quiet Times" qui nous hante d'une manière étrangement familière, ce "The Day Before The Day" qui sonne Simon and Garfunkel ou enfin cet épique "Graphton Street" qui met du temps à se dévoiler.

On aperçoit de bonnes choses, les arrangements de Rollo sont toujours aussi soignés, la voix de Dido est restée la même et, si l'ambiance est plus profonde et plus maussade, elle prend tout de même au coeur.

On découvre pour la première fois des morceaux de Dido insipides, ainsi change-t-on de chanson lorsqu'apparaît "Us Two Little Gods", "Never Want To Say It's Love", "Burning Love" ou encore "Northern Sky". Oui, quatre titres plats, sans inspiration où la voix de Dido et les instrumentations de son frère ne suffisent plus à masquer un cruel manque de mélodies.

Alors on se pose des questions, et on fait face à une vérité triste et difficilement avouable, cet album est bien pâle et notre anglaise préférée semble avoir perdu ce qui faisait la force de sa plume.

Evidemment on l'écoute tout de même en boucle, en fond sonore, car ça reste très agréable à entendre, mais on a pas vraiment le coeur qui chavire lorsque l'on écoute ce Safe Trip Home.

Le titre bonus "For One Day" est insipide, là ou "Summer", seconde chanson à aller puiser du côté de Simon et vous savez qui, est assez réussi, même si "on a déjà entendu ça quelque part".

Safe Trip Home, un bon album, mais très loin du niveau auquel nous avait habitué Dido.

Dido - Safe Trip Home : 6/10

Monkey : Journey To The West (Opéra) par Tidusyl



Dernier pari en date après son épisode The Good , The Bad & The Queen et avant le nouvel album de Gorillaz ou de Blur : un opéra chinois, dessiné par Jamie Hewlett, reprenant une des histoires de la philosophie bouddhiste, intitulé Monkey : Journey To The West.

À 15h sous la tente du Monkey’s World, le spectacle commence. Et attention : c’est un chef d’orchestre qui donne le La. L’écran s’allume, un dessin animé commence. Et là première frayeur « non mais je n’ai pas payé pour voir un film » … Frayeur de courte durée car au milieu de la première scène, l’écran disparaît pour laisser place … à une féerie chinoise et musicale.

Nous voilà donc en compagnie d’un singe arrogant, d’un cochon, et d’un melting-pot de personnages qui apportent au spectacle des univers différents devenant indispensables tout au long des scènes.

Pour parler de musique, tout sonne asiatique et il est marrant de constater que le son « Albarn », très présent dans Gorillaz est plus que reconnaissable. Ne nous mentons pas, sans ça il est clair que la salle se serait déjà endormie !

Malgré le chinois des paroles, la force de la musique nous fait vraiment voyager tout comme les acteurs, les danses (on sent que Kamel n’est pas derrière tout ça), les décors et les couleurs. C’est une harmonie que nous avons sur les yeux. Seul bémol : l’entracte de 20 minutes en plein milieu qui, qu’on se le dise, surprend mais n’empêche pas de se remettre dans le bain à la reprise.

Deux heures plus tard, nos amis arrivent enfin à l’Ouest, endroit où l’on se retrouve aussi avec la claque qu’on vient de se prendre. Car pour parler franchement, le spectacle nous fait oublier nos horribles souvenirs causés par le Cirque de Pékin et ses péripéties d’assiettes. On sort en fredonnant Heavenly Peach Banquet, oubliant que l’on se trouve dans le nouveau temple capitaliste anglais : l’O2 Arena.

Donc peu importe ce qu’on pense de lui, qu’on soit pro-Oasis ou pro-Blur, rendons à César ce qui lui revient : Damon Albarn est doué.

Tidusyl

mardi 25 novembre 2008

Pete Doherty à Manchester par Tidusyl



Dans le pays où la musique fait office de religion, un concert ne peut être qu’une messe. Début octobre, sous la pluie et l’énervement général, la nouvelle débarque : le messie ne jouera pas ce soir …

13 Novembre, on prend les mêmes et on recommence. Trois premières parties plus tard “he’s here” se fait entendre … et c’est 10 minutes plus tard que le poète apparaît … Pete Doherty (prononcez DoKerty).

Bonjour d’usage et seul avec sa bière, sa guitare et son traditionnel chapeau, pas le temps pour une prière et c’est Time For Heroes qui résonne dans cette salle-boîte-de-nuit-piteuse …

La première chose qui frappe l’auditeur, ce n’est pas tant le fait de se dire « putain il est enfin là », mais c’est lui : un bloc de charisme qui même s’il oublie d’articuler ses paroles transporte le Ritz dans un autre univers, le sien.

Du concert folk-dandy, l’atmosphère prend une autre tournure pendant Albion où la simple énonciation de Manchester rend l’Anglais hystérique, i.e. concours de jeté de pintes remplies et tentative de poussée incontrôlée sur l’arrière de la fosse. Rien ne va plus, What Katie Did et Don’t Look Back réamorcent la folie musicale qui arrive à son zénith avec un Fuck Forever qui débarque dans la surprise générale rendant pour le moins ce concert magique.

Alors que la fosse réclame son eucharistie, Pete nous rappelle que ce n’est qu’un homme et s’en va tel un prince de la scène ; l’anglais ne râle pas, trop content d’aller se réapprovisionner, nous laissant nous pauvres Français sur le cul. Après un « je ne sais quoi dont il a le secret », Pete nous gratifie d’une private joke : chanter La Belle Et La Bête avec deux danseuses autour de lui. Et là où on prend son pied c’est que même ça n’est plus ridicule tant le dandy fait son job. Tout le monde est subjugué.

The Good Old Days clôture la cérémonie musicalement parlant, car Doherty, dans un élan de « je ne sais quoi dont il a le secret » se la joue « balance ta gratte dans la fosse » laissant l’anglais dans l’oubli de demander un rappel en se ruant sur un bout de la pauvre guitare …

Concert fini, les yeux qui brillent, certains auront le courage de l’attendre pour une photo, d’autres comme moi prendront le chemin du bar, discutant avec de belles rencontres l’histoire d’une messe qui ferait convertir n’importe quel homme au Rock …

Tidusyl

vendredi 21 novembre 2008

The Killers - Day And Age


Dans ces temps de disette musicale, où tous les artistes semblent en panne sèche d'inspiration (entre autres, Dido, Oasis, Travis, et Paul McCartney...) on attendait le messi, l'album non insipide, plein de bonnes idées, l'album qui vous colle à la peau et aux oreilles, bref un bon album de rock. On le tient.

"Human" le single, annonçait la couleur, l'album est très (peut être un peu trop?) pop, les sonorités sont très travaillés, et les mélodies font mouche, portées par un Brian Flowers au sommet de son art. "Are we Human or are we Dancer ?"
L'ouverture, "Losing Touch", donne le ton, superbe chanson avec un refrain en deux parties hypnotisantes. Pas le temps de se remettre de ce titre que déboule le single "Human" suivi par un excellent "Spaceman", on est aux anges. Merde, ils l'ont fait.

Joy Ride se laisse écouter malgré son manque d'inspiration et l'on redoute l'album à 3 bonnes chansons. "A Dustland Fairytale" relève le niveau sans nous éblouir comme l'ont fait les trois premiers titres.

On oublie toute critique lorsqu'apparaît "This Is Your Life", formidable et étrange chanson, avec des choeurs qui trottent dans la tête et des arrangements tout simplements parfaits. La touche Killers est bien là, plus aboutie que sur Sam's Town ou sur Hot Fuss. Cet album tend vers l'excellence, "This Feeling Won't Go".

On en prend plein les oreilles avec "I Can't Stay" qui sonne très pop, et flirte avec la variété. Pourtant on se laisse emporter, la magie opère malgré la facilité du refrain porté par un Brian Flowers en pleine maitrise de ses moyens.

"Neon Tiger" est une chanson qui sonne très killers, trop peut être pour être vraiment convaincante. On se dit qu'on a déjà eu droit à 5 merveilles, qu'on a été gaté, on pardonnerais une fin insipide.

Ce serais sans compter sur "The World We Live In", les orchestrations font mouches et nous emportent tranquilement...
A noter également la bonus track "Crippling Bow" qui vaut absolument le détour. Décidément ces gars de Las Vegas sont vraiment en forme, et leur album détonne dans un environnement musicale bien pâle.

Merci donc à eux pour cet excellent Day And Age, dont les sonorités et les mélodies sont parfaitement en accord avec cette fin d'année. Bluffant.


The Killers - Day and Age 8/10