lundi 8 décembre 2008

Gogol Bordello au Bikini (Toulouse)



C'est ma première venue au nouveau Bikini, et rien à dire, la salle en jette.
Arrivée à 20h40, Superamazoo est en pleine prestation. Le groupe Lillois nous sert une musique très machinée (les parties basse et batterie sont samplées et non jouées), relativement pauvre en mélodies, bien rodée, quelques fans de drum and bass apprécient en bougeant la tête.

On est un peu triste pour eux, ils bougent partout, se donnent à fond mais rien n'y fait, le public veut du Gogol Bordello (prononcez GogAl BordellA). A 21h le groupe sort de scène (30 minutes de set donc) et on se réjouit, on s'attendait à bien plus long.

45 minutes passent, la salle se remplit peu à peu. Les lumières s'éteignent, un seul projecteur reste pointé vers la scène, Eugene débarque, guitare à la main, et entame une chanson sur laquelle le rejoindront les autres membres du groupe.

L'ambiance est éléctrique, on attend le déclic. Le voilà : SuperTheory Of Supereverything, seconde chanson du set, marque le début de ce qui sera une heure de bonheur, entre défoulement, passion de la musique et spectacle vivant. Les Gogols se déchainent, les tubes aussi, on est impressionés par l'effet d'un "Wonderlust King" ou d'un "American Wedding". Ces gars là savent faire danser les foules, et on en redemande.

Après une heure sensationnelle, on les regarde, épuisés, s'en aller . Puis l'on remarque que les lumières de la salle ne se rallument pas. Et que le public en veut plus. Alors on éspère, on récupère son souffle, on se rappelle que "Start Wearing Purple" n'a pas été jouée...

O joie, les musiciens new yorkais reviennent, alignant une seule note sur laquelle Eugene commence à chanter du dalida, surréaliste, puis du Pink Floyd, 'We don't need no education', avant de lancer, "Start Wearing Purple", et le bordel apocalyptique reprend. La foule est conquise, dans un état second, on voit le groupe enchainer ses meilleurs riffs et l'on se donne à fond, en pensant que chaque chanson est la dernière. Une demi heure de rab, le groupe ne se fout pas de la gueule de son public.

Puis, soudainement, le groupe s'arrete, la magie se dissipe, on attend impatient de connaîte la suite de l'histoire... Eugene nous dit que les français sont réputés pour être le pire public au monde, le plus cruel, le plus dur à conquerir, et que ce sont les italiens (campeonis del mundo) qui le lui ont dit... Le public ne sait pas trop comment réagir, ça sent le foutage de gueule de nos amis transalpiens, mais le message n'est pas très clair ...

Quelques secondes d'incompréhension passent...

Et retentit la mélodie de 'Mala Vida' !!!
Bon sang, ces types visent juste, c'est tout simplement la folie dans le public, une dernière montée d'adrénaline et de bordel musical, avant le fatidique au revoir.

10 minutes de remerciement de leur public, ces gars là chérissent leur audience, et celle-ci le leur rend bien.

On ressort, trempés de sueur, essouflés, des étoiles plein les yeux, ils étaient là, et franchement, ils sont bons.

Quelques regrets cependant, la non présence de 'Not A Crime' ou de 'Ultimate' sur la setlist, l'absence d'une des deux danseuses et donc de leurs danses synchronisées hypnotiques et loufoques. Enfin, on regrettera les deux grands boulets qui étaient devant nous au tout début du concert, incroyables d'immobilisme, heureusement, on a réussi à vite se dégager, et on a passé un concert inoubliable.

Merci au bikini (le son était tout simplement parfait), et merci à ces gars de New York qui ont de l'energie à revendre. Epoustouflant.


lundi 1 décembre 2008

Looking Rough At 30 with Jarvis Cocker par Tidusyl


Continuons notre pèlerinage anglais en se rendant à l’Academy, salle de concert qui aura vu passer sur ses planches aussi bien Amy Winehouse que Nirvana.

Petit cours d’histoire : 1975, Geoff Travis part aux USA chercher des disques, en revenant à Londres, il lance son propre magasin de musique qui devient un label sous le nom de Rough Trade en 1978. À ce jour le label collectionne les artistes tels que The Smiths, The Libertines, The Strokes ou Arcade Fire.

Seulement parce que c’est rare, commençons par dire que la musique, issue du catalogue du label, fait assez bien passer l’attente. Et ensuite, prenons le temps de parler de Jeffrey Lewis, qui par sa présentation musicale du label à l’aide d’un vieil enregistreur et sa prestation, mérite tous nos applaudissements.

Arcade Fire résonne, les lumières s’éteignent … Et c’est par écran-projo que M. J. Cocker (et non pas Joe) commence à parler à la foule tout en se déambulant comme lui seul c’est le faire ; ou peut-être L’Iguane Iggy dans ses grandes heures.

Dès ce moment, tout dégénère. Toujours pas de Pulp mais à vrai dire, on a plus de chance de dépuceler le Pape que d’entendre à nouveau Common People.

Jarvis enchaîne le premier EP, des nouvelles chansons du second. Même si certaines sentent le déjà-vu, bizarrement on a l’impression d’entendre Bowie chanter, le spectacle que nous livre l’Anglais est tellement unique et l’énergie qu’il transmet est tellement folle (et je pèse vraiment mes mots), qu’on ne s’ennuie pas le moins du monde et surtout qu’on en redemande.

Le public pour une fois est calme, complètement captivé par cet énergumène, se permettant tout de même de chanter sur I Will Kill Again et de réagir aux singeries de ce sosie de Jésus en Wayfarer …

Ce qui est bien avec Jarvis, c’est l’imprévu … Car refaire ses lacets sur scène tout en donnant ensuite dans l’impro sur ses chaussures « qu’il aime », ou distribuer des chocolats du calendrier de l’Avent : on aime ou pas mais moi je dis chapeau bas (et je suis content de ma rime).

Cocker nous gratifie de deux rappels dont Running the World et Don’t Let Him Waste Your Time. Et c’est avec un « Mind the Roads » sur projo que l’homme tire sa révérence.

Trente ans de musique, des hauts et des bas …
Avec son nouvel EP, l’année 2009 sera Jarvisienne et surtout Strokiste (à bon entendeur) : Rough Trade peut donc sourire et nous, nous lui souhaitons un Happy Birthday …
Tidusyl

vendredi 28 novembre 2008

The Holloways - Sinners And Winners


Pour rappel, The Holloways avaient fait un bon premier album 'So this is Great Britain'. Ils semblent être ici passés au niveau supérieur et nous offrent 4 bonnes chansons et une sacrée bouffée d'oxygène.

2 perles et 2 réussites portées par les deux superbes voix de ces talentueux Londoniens :

'Sinners and Winners' est vraiment excellente, un petit côté country tourné brillament en mélodie pop-rock plus que séduisante. Petite pétite d'inspiration et de fraicheur. Ca fait du bien aux oreilles !

'Kill this day' et 'Psb' sonnent beaucoup plus comme le premier album, bonnes chansons, sans plus.

Par contre, 'Forever' achève de nous conquérir, une excellente ballade qui, sombre un peu, il est vrai, dans la mièvrerie. Ca fait parfois du bien quand c'est réussi, et c'est le cas ici.

Ils parlent d'un album pour 2009, on va suivre ça de (très) près !


The Holoways - Sinners And Winners : 7/10

Oasis - Dig Out Your Soul


En Juin des prétendus futurs titres de l'album circulaient sur internet : "I Wanna Live A Dream (In My Record Machine)" "Stop the Clocks" et "Nothing On Me".
De belles chansons, bien foutues et on espérait un putain d'album...

Septembre : Le single passe en boucle sur les radios "The Shock Of The Lighting", un couplet catchy et classieux dans la pure tradition du groupe tellement jouissif qu'il en fait oublier la pâleur du refrain. Tout ça sent très bon.
Première (mauvaise) surprise, aucune des chansons qui circulaient n'est sur l'album... tant pis. (On apprendra par la suite qu'elles seront sur le prochain album ou sur l'album solo de Noel...)

Le groupe annonce avoir fait son album psychédélique, passage obligé pour ceux qui s'inspirent aussi clairement des Beatles.

Psychédélique et original, oui, l'album l'est définitivement. Le son et les mélodies ne ressemblent à rien de ce qu'à fait Oasis avant, malheureusement pour le pire.

Une fois disséqué cet album ne révèle que trois chansons, trois titres qui survivent au désastre. On attendait le digne successeur d'un "Don't Believe The truth" qui sonnait le retour du groupe à grand coups de mélodies travaillées ('Let There Be Love', 'Guess God Thinks I'm Abel' 'Part of the Queue' et 'The Importance Of Being Idle'), le compte n'y est pas du tout.
Les échos poussifs sur la voix de Liam sur 'Soldier On', les effets sur les voix en général, le son très aérien et psychédélique, on a envie de leur dire d'arrêter leurs conneries et de se concentrer sur l'écriture.

Seule et maigre consolation, les singles sont bien choisis, "Shock Of The Lighting" et "I'm Outta Time" sont clairement les deux meilleurs morceaux de l'album, suivis par un "Bag It Up" un peu lassant, mais qui sort largement du lot de titres passables.

"I'm Outta Time" sonne très lennonesque, Liam déclare qu'il pensait au Beatles décédé lorsqu'il l'a écrite, ça s'entend. Les mélodies s'enchaînent de manière évidente et on est à chaque écoute surpris par leur richesse. Vraiment un bon titre, une bonne ballade. Probablement le seul titre qui survivra au temps sur cet album.

On pense tristement à "Standing On The Shoulder Of Giants", où seul le single "Go Let It Out" échappait à l'aller sans retour pour le cimetière à chansons nulles. Travail baclé.


Oasis - Dig Out Your Soul : 4/10

jeudi 27 novembre 2008

Dido - Safe Trip Home



5 ans.


5 ans d'attentes avant que la belle Dido sorte enfin un successeur à son geniallissime "Life For Rent".


Le single "Don't believe in love" n'emballe pas, un peu plat, très loin de la mélodie imparable d'un "White Flag". On éspère beaucoup mieux pour l'album.

Après une première écoute, on rentre pratiquement bredouille d'une chasse au tube, à la mélodie simple et efficace, bref d'une chasse à son précédent album. Manque d'inspiration ou maturité et gain de finnesse ? La question se pose et, pour en avoir le coeur net, on réécoute.

Encore.

Et encore.


Et l'on perçoit quelques perles rares, belles et envoutantes, comme ce "Let's Do The Things We Normally Do", référence explicite à son père décédé et probablement le titre le plus réussi de l'album. Ou ce "Quiet Times" qui nous hante d'une manière étrangement familière, ce "The Day Before The Day" qui sonne Simon and Garfunkel ou enfin cet épique "Graphton Street" qui met du temps à se dévoiler.

On aperçoit de bonnes choses, les arrangements de Rollo sont toujours aussi soignés, la voix de Dido est restée la même et, si l'ambiance est plus profonde et plus maussade, elle prend tout de même au coeur.

On découvre pour la première fois des morceaux de Dido insipides, ainsi change-t-on de chanson lorsqu'apparaît "Us Two Little Gods", "Never Want To Say It's Love", "Burning Love" ou encore "Northern Sky". Oui, quatre titres plats, sans inspiration où la voix de Dido et les instrumentations de son frère ne suffisent plus à masquer un cruel manque de mélodies.

Alors on se pose des questions, et on fait face à une vérité triste et difficilement avouable, cet album est bien pâle et notre anglaise préférée semble avoir perdu ce qui faisait la force de sa plume.

Evidemment on l'écoute tout de même en boucle, en fond sonore, car ça reste très agréable à entendre, mais on a pas vraiment le coeur qui chavire lorsque l'on écoute ce Safe Trip Home.

Le titre bonus "For One Day" est insipide, là ou "Summer", seconde chanson à aller puiser du côté de Simon et vous savez qui, est assez réussi, même si "on a déjà entendu ça quelque part".

Safe Trip Home, un bon album, mais très loin du niveau auquel nous avait habitué Dido.

Dido - Safe Trip Home : 6/10

Monkey : Journey To The West (Opéra) par Tidusyl



Dernier pari en date après son épisode The Good , The Bad & The Queen et avant le nouvel album de Gorillaz ou de Blur : un opéra chinois, dessiné par Jamie Hewlett, reprenant une des histoires de la philosophie bouddhiste, intitulé Monkey : Journey To The West.

À 15h sous la tente du Monkey’s World, le spectacle commence. Et attention : c’est un chef d’orchestre qui donne le La. L’écran s’allume, un dessin animé commence. Et là première frayeur « non mais je n’ai pas payé pour voir un film » … Frayeur de courte durée car au milieu de la première scène, l’écran disparaît pour laisser place … à une féerie chinoise et musicale.

Nous voilà donc en compagnie d’un singe arrogant, d’un cochon, et d’un melting-pot de personnages qui apportent au spectacle des univers différents devenant indispensables tout au long des scènes.

Pour parler de musique, tout sonne asiatique et il est marrant de constater que le son « Albarn », très présent dans Gorillaz est plus que reconnaissable. Ne nous mentons pas, sans ça il est clair que la salle se serait déjà endormie !

Malgré le chinois des paroles, la force de la musique nous fait vraiment voyager tout comme les acteurs, les danses (on sent que Kamel n’est pas derrière tout ça), les décors et les couleurs. C’est une harmonie que nous avons sur les yeux. Seul bémol : l’entracte de 20 minutes en plein milieu qui, qu’on se le dise, surprend mais n’empêche pas de se remettre dans le bain à la reprise.

Deux heures plus tard, nos amis arrivent enfin à l’Ouest, endroit où l’on se retrouve aussi avec la claque qu’on vient de se prendre. Car pour parler franchement, le spectacle nous fait oublier nos horribles souvenirs causés par le Cirque de Pékin et ses péripéties d’assiettes. On sort en fredonnant Heavenly Peach Banquet, oubliant que l’on se trouve dans le nouveau temple capitaliste anglais : l’O2 Arena.

Donc peu importe ce qu’on pense de lui, qu’on soit pro-Oasis ou pro-Blur, rendons à César ce qui lui revient : Damon Albarn est doué.

Tidusyl

mardi 25 novembre 2008

Pete Doherty à Manchester par Tidusyl



Dans le pays où la musique fait office de religion, un concert ne peut être qu’une messe. Début octobre, sous la pluie et l’énervement général, la nouvelle débarque : le messie ne jouera pas ce soir …

13 Novembre, on prend les mêmes et on recommence. Trois premières parties plus tard “he’s here” se fait entendre … et c’est 10 minutes plus tard que le poète apparaît … Pete Doherty (prononcez DoKerty).

Bonjour d’usage et seul avec sa bière, sa guitare et son traditionnel chapeau, pas le temps pour une prière et c’est Time For Heroes qui résonne dans cette salle-boîte-de-nuit-piteuse …

La première chose qui frappe l’auditeur, ce n’est pas tant le fait de se dire « putain il est enfin là », mais c’est lui : un bloc de charisme qui même s’il oublie d’articuler ses paroles transporte le Ritz dans un autre univers, le sien.

Du concert folk-dandy, l’atmosphère prend une autre tournure pendant Albion où la simple énonciation de Manchester rend l’Anglais hystérique, i.e. concours de jeté de pintes remplies et tentative de poussée incontrôlée sur l’arrière de la fosse. Rien ne va plus, What Katie Did et Don’t Look Back réamorcent la folie musicale qui arrive à son zénith avec un Fuck Forever qui débarque dans la surprise générale rendant pour le moins ce concert magique.

Alors que la fosse réclame son eucharistie, Pete nous rappelle que ce n’est qu’un homme et s’en va tel un prince de la scène ; l’anglais ne râle pas, trop content d’aller se réapprovisionner, nous laissant nous pauvres Français sur le cul. Après un « je ne sais quoi dont il a le secret », Pete nous gratifie d’une private joke : chanter La Belle Et La Bête avec deux danseuses autour de lui. Et là où on prend son pied c’est que même ça n’est plus ridicule tant le dandy fait son job. Tout le monde est subjugué.

The Good Old Days clôture la cérémonie musicalement parlant, car Doherty, dans un élan de « je ne sais quoi dont il a le secret » se la joue « balance ta gratte dans la fosse » laissant l’anglais dans l’oubli de demander un rappel en se ruant sur un bout de la pauvre guitare …

Concert fini, les yeux qui brillent, certains auront le courage de l’attendre pour une photo, d’autres comme moi prendront le chemin du bar, discutant avec de belles rencontres l’histoire d’une messe qui ferait convertir n’importe quel homme au Rock …

Tidusyl

vendredi 21 novembre 2008

The Killers - Day And Age


Dans ces temps de disette musicale, où tous les artistes semblent en panne sèche d'inspiration (entre autres, Dido, Oasis, Travis, et Paul McCartney...) on attendait le messi, l'album non insipide, plein de bonnes idées, l'album qui vous colle à la peau et aux oreilles, bref un bon album de rock. On le tient.

"Human" le single, annonçait la couleur, l'album est très (peut être un peu trop?) pop, les sonorités sont très travaillés, et les mélodies font mouche, portées par un Brian Flowers au sommet de son art. "Are we Human or are we Dancer ?"
L'ouverture, "Losing Touch", donne le ton, superbe chanson avec un refrain en deux parties hypnotisantes. Pas le temps de se remettre de ce titre que déboule le single "Human" suivi par un excellent "Spaceman", on est aux anges. Merde, ils l'ont fait.

Joy Ride se laisse écouter malgré son manque d'inspiration et l'on redoute l'album à 3 bonnes chansons. "A Dustland Fairytale" relève le niveau sans nous éblouir comme l'ont fait les trois premiers titres.

On oublie toute critique lorsqu'apparaît "This Is Your Life", formidable et étrange chanson, avec des choeurs qui trottent dans la tête et des arrangements tout simplements parfaits. La touche Killers est bien là, plus aboutie que sur Sam's Town ou sur Hot Fuss. Cet album tend vers l'excellence, "This Feeling Won't Go".

On en prend plein les oreilles avec "I Can't Stay" qui sonne très pop, et flirte avec la variété. Pourtant on se laisse emporter, la magie opère malgré la facilité du refrain porté par un Brian Flowers en pleine maitrise de ses moyens.

"Neon Tiger" est une chanson qui sonne très killers, trop peut être pour être vraiment convaincante. On se dit qu'on a déjà eu droit à 5 merveilles, qu'on a été gaté, on pardonnerais une fin insipide.

Ce serais sans compter sur "The World We Live In", les orchestrations font mouches et nous emportent tranquilement...
A noter également la bonus track "Crippling Bow" qui vaut absolument le détour. Décidément ces gars de Las Vegas sont vraiment en forme, et leur album détonne dans un environnement musicale bien pâle.

Merci donc à eux pour cet excellent Day And Age, dont les sonorités et les mélodies sont parfaitement en accord avec cette fin d'année. Bluffant.


The Killers - Day and Age 8/10