mercredi 20 mai 2009

Marilyn Manson - The High End Of Low


Marilyn. Manson.

Un nom qui inspire le plus souvent du dégout de l'indifférence ou du rire, et c'est bien dommage parceque derrière les paillettes provocatrices d'un personnage intelligemment créé et entretenu pour plaire à un public précis se cache un groupe de rock, et pas mauvais qui plus est.

Le dernier album du révérend était sacrément plat, "Eat Me Drink Me", manquait cruellement d'inspiration, et les fans ne pouvaient que se réjouir du retour de Monsieur Twiggy Ramirez, bassiste du groupe et compositeur de nombreux des titres phares de la meilleure période du groupe (Holy Wood et Mechanical Animal). D'ailleurs Goon Moon projet parallele du monsieur se paie le luxe d'avoir écrit quelques très bonnes chansons (Sleep with a gun, apple pie).
Le premier titre "teaser" sonnait très bien, "We're From America" une violente peinture de la société américaine, très rock, une ligne de basse que l'on avait pas entendue depuis un moment, ça sentait très bon.

Le single "Goddamnmotherfuckinggeddon" rajoutait une couche d'impatience à découvrir l'album et se révèle en être l'une des meilleures chanson faisant à la fois dans le brutal (le titre) et l'auto-dérision ("fuck, kill, etcaetera").

Voici donc l'album qui est sensé signer le retour d'un des méchants les plus cools qui ait été...

Et c'est réussi. Certes tous les titres ne sont pas bons (mais ils ne l'ont jamais tous été sur un album de manson) et il manque quelquechose pour pouvoir rivaliser avec un Mechanical Animal ou un Holy Wood.
Cependant, on trouve aisément une bonne poignée de titres très plaisants à l'oreille, à commencer par "Devour", l'une des meilleures chansons jamais écrites par le duo à mon sens, véritable perle de cette album. On adorera également "Unkillable Monster", piste sur laquelle Brian Warner parle de son personnage ("how the fuck are we supposed to know when i'm a monster the way you refuse to die"), et les deux morceaux qui précédaient l'album "We're From America" et "Arma goddamn mother fucking geddon".

Aucun titre n'est ensuite raté, et il y a toujours quelque chose à se mettre sous la dent mais il n'y a définitivement que 4 titres vraiment emballants sur cet album...
On tombe quand même sous le charme de "Into the Fire" de "Four Rusted Horses" et de son côté old blues, de "Running To The Edge Of The World" et de "15" (en fait les "ballades" mansoniennes). On comprend également peu à peu que l'album raconte une histoire (les chansons sont dans l'ordre ou elles ont été écrites et enregistrées) et on trouve enfn une cohérence qui ne sautait pas aux yeux.
Ceux qui disent que le tout n'est qu'une bouillie resservie de que le groupe faisait auparavant n'ont rien compris. Il faut chercher ailleurs, et découvrir une autre version de Manson. Un Manson qui s'est adoucie, pas forcément pour le pire.
Certes, il est devenu plus dur d'être le grand méchant anti américain quand Obama est président (M.M avoue même avoir voté, pour la première fois), et quand on s'est mis à nu sur un album musicalement plat.

Un bon album, pas celui du retour en fanfare, mais celui du retour sur une bonne voie,
antichrist superstarement votre,

Marilyn Manson - The High End Of Low - 7/10